Qu’est-ce que le bien être au travail au juste ?
Le bien-être au travail est un sujet dont on entend beaucoup parler dans tout type d’entreprises. Tout le monde a ses mots à la bouche, des services RH aux managers, en passant par les services achats et les responsables des locaux. On a même vu de nouveaux métiers apparaître, tels que les Happiness Manager.
Mais, en réalité, qu’est-ce que le bien-être au travail ? Suffit-il de fournir des fauteuils de travail ergonomiques, de créer un espace lounge à côté de la machine à café et de placer un baby-foot dans la cafétéria pour assurer le bien-être des collaborateurs ? Cela ne tient-il qu’au matériel ?
Passé l’euphorie de découvrir des locaux rafraîchis d’un coup de peinture, embellis de quelques plantes et de nouveaux éléments et mobiliers cools, les collaborateurs ne seront pas dupes longtemps : si rien d’autre que l’aspect visuel de leurs conditions de travail n’a changé, leur bien-être au travail n’a pas été réellement pris en compte, ce n’est qu’un vernis.
Quelles sont les différentes composantes du bien-être au travail ?
Lors d’un précédent Jeudi d’Apsi, Delphine Labbouz, Docteure en psychologie sociale, a montré comment l’environnement impacte les comportements des individus, et plus précisément comment les espaces de travail influencent les comportements écologiques. Elle a inévitablement évoqué la fameuse notion de bien-être au travail et nous en a donné une définition précise : le bien-être au travail repose sur quatre composantes principales, à savoir le lien, l’activité, le confort et le sens (moyen mnémotechnique : LACS).
Et cela nous parle beaucoup chez Apsi.
Les composantes subjectives : l’Activité et le Sens
L’activité et le sens sont probablement les deux composantes les plus subjectives de cette définition, chacun ayant des envies, des aspirations et des besoins différents et uniques.
L’activité correspond au travail en tant que tel, à son contenu, son intérêt, s’il est stimulant, adapté, bien organisé, s’il permet une certaine autonomie et s’il nous plaît tout simplement. Chacun en aura donc sa propre vision et sa propre définition. Ainsi, l’impact de l’aménagement des espaces sur cette composante est assez restreint dans le sens où il ne va pas favoriser cette composante mais pour autant, il est non négligeable car il doit être adapté à l’activité. On n’a pas exactement les mêmes besoins dans un laboratoire d’analyses médicales, dans un cabinet d’avocat et dans un studio de design par exemple.
Le sens est une autre composante très personnelle sur laquelle l’aménagement des espaces a peu d’influence. C’est entre autres ce besoin de se sentir utile, d’être aligné avec ses valeurs, d’aimer l’industrie dans laquelle on travail ou d’être passionné par son métier.
La composante évidente (ou non) : le Confort
Le voilà notre fauteuil ergonomique ! Oui, mais pas que.
En effet, le confort est une composante plus complexe qu’elle n’en a l’air. Si lorsque l’on parle de confort, on pense rapidement au confort physique et matériel, c’est en réalité bien plus que cela : il est aussi fonctionnel et psychologique.
Le confort physique, c’est tout d’abord ce qui va toucher aux cinq sens et respecter les normes du code du travail : il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, l’air circule bien, la lumière est suffisante, le bruit n’est pas dérangeant, et il n’y a pas d’odeur désagréable.
Le confort fonctionnel quant à lui est un peu plus subjectif et peut se rattacher à la notion d’activité comme décrite ci-dessus, mais aussi à l’ergonomie du poste de travail (notre fameux fauteuil, mais aussi un bureau réglable en hauteur, une souris ergonomique, …), à la biophilie, aux matériaux et aux horaires de travail, à la rémunération, aux avantages, etc… Une description elle-même vaste, qui dépasse finalement le côté matériel et l’aménagement des espaces.
Enfin, le confort psychologique rejoint la notion de lien : attachement au lieu en lui-même, sentiment d’appartenance, relations sociales et management.
La composante qui nous est chère : le Lien
Le lien va au-delà du confort psychologique. Il a trait à toutes les relations sociales que l’on peut développer dans son environnement de travail et à leur qualité : les moments d’échanges, de collaboration, de team building, le soutien que l’on reçoit de ses collègues, en bref tout ce qui nous permet de connecter à l’autre, en tant qu’animal social, et de sentir que l’on fait partie d’un groupe, d’une communauté.
C’est le cœur de notre mission, c’est notre pourquoi : “Donner vie à des environnements de travail durables et innovants, stimulant les relations humaines.”
Nous sommes persuadés que l’aménagement des espaces de travail peut favoriser cette composante et développer le lien social. On pense par exemple à la création d’espaces d’échanges informels et de convivialité à des endroits stratégiques entre deux services, tels que la tisanerie, la cafétéria ou même un petit coin lounge ou l’on peut s’asseoir pour discuter. Le zonage des espaces et l’implémentation de concepts tels que l’ABW (Activity Based Working) permettent également de créer des environnements où les collaborateurs peuvent évoluer et se déplacer facilement, dans un lieu pensé par et pour eux, de favoriser la collaboration, resserrant ainsi le lien social.
Et comme nous l’avons soutenu dans notre article sur l’ABW, le management est primordial dans la réussite d’un tel projet : les espaces auront beau être pensés par et pour les collaborateurs, et prévoir tous les espaces pour stimuler le lien, la collaboration et l’innovation, les managers doivent s’impliquer également, oser repenser leur façon de gérer leurs équipes afin de les amener vers un objectif commun, et ainsi offrir le confort psychologique et le lien social indispensables à leurs employés pour se sentir bien au travail.
Le bien-être au travail : doux équilibre entre le tangible et l’intangible
Ainsi, comme nous l’avons vu à travers la définition apportée par Delphine Labbouz, le bien-être au travail prend en compte des notions plus ou moins complexes et plus ou moins tangibles. Il ne se limite pas à un paramètre et doit être abordé de façon holistique : il faut à la fois travailler sur le visible, la partie émergée de l’iceberg, à savoir les environnements de travail, mais aussi sur la partie non visible, immergée, qui s’apparente à l’humain, aux comportements, au management, au lien. C’est cette approche globale et cet équilibre qui permettront aux collaborateurs de se sentir bien au travail, d’être engagés auprès de l’entreprise et de participer aux objectifs communs pour faire grandir l’entreprise.
Alors, prêt à relever le défi du bien-être au travail ?